Edition du Mardi 28 Mai 2002


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Ténor
par Jean-Marie DUHAMEL
Pourquoi Pavarotti allège sa tournée
Le concert lillois n’est pas annulé mais reporté, assure son entourage. Rendez-vous à prendre au Grand Palais. A moins d’aller à Marseille ou au Japon.

Gala de charité
et coupe du monde
Malgré la mort de son père, vendredi dernier, le ténor assurera ce mardi soir, le gala de charité « Pavarotti and Friends » qu’il donne chaque année à Modène où il réside. Cette fois, ce sera au profit des enfants de l’Angola. Sont annoncés à ses côtés : Andrea Bocelli, James Brown, Grace Jones, Lou Reed, Sting, Zucchero...
La tournée française se limitera aux deux dates prévues dans le sud : Marseille le 15 juin et Nice le 6 juillet. De Marseille, le ténor s’envolera directement pour le Japon où il doit chanter avec ses deux compères Placido Domingo et José Carreras pour un concert des trois ténors à Yokohama dans le cadre de la coupe du monde de football dont ils sont de grands passionnés. Pour la deuxième partie de l’année, seuls deux concerts européens sont pour l’instant officiellement annoncés : Birmingham le 20 octobre et Lille le 21 décembre.
On ignore, pour l’instant, qui accompagnera Il Maestro, les musiciens de l’Orchestre national de Lille n’étant pas disponibles à cette date. Quant aux quelque 8 500 aficionados qui avaient déjà leurs billets, ils peuvent se faire rembourser ou les échanger pour le 21 décembre ou Marseille ou Nice.
Du côté de Lille métropole communauté urbaine, ce report est vécu certes comme une déception mais sans trop d’état d’âme. Pour ce rendez-vous proposé dans le cadre des nouvelles compétences « promotion et rayonnement de la métropole » qui commencent tout juste à être évoquées dans les bureaux de la rue du Ballon, on avait pris toutes les précautions : l’engagement ne prévoyait qu’une mise à disposition du Stadium de Villeneuve-d’Ascq avec réaménagement spécifique, sans plus. « Il était hors de question d’engager plus avant l’argent du contribuable ». Ainsi, la campagne d’affiches qu’on peut voir depuis déjà plusieurs semaines, a été financée par la production.
Une démarche radicalement différente du concert de Johnny Hallyday programmé au même Stadium, le 5 juillet 2003, pour lequel la communauté urbaine a acheté d’office 15 000 places à 16 € (104 F) à destination des publics les plus défavorisés. Question ? Johnny a-t-il jamais chanté « O sole mio » ?

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